Historique

Le 4 février 1704, Monseigneur Louis-Albe de ROQUEMARTINE, Evêque de la cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux commande un orgue au facteur avignonnais Charles BOISSELIN.

Aidé de Pierre GALRAN, Charles BOISSELIN livre l’orgue le 6 décembre de la même année, lequel est situé en tribune sur le côté gauche du chœur.

Sa composition en 1704 :

• Grand orgue (48 notes)
  • Montre 8’
  • Prestant 4’
  • Flûte 4’
  • Bourdon 8’
  • Doublette 2’
  • Nasard 2 2/3’
  • Tierce 1 3/5’
  • Fourniture II
  • Cymbale II
  • Cromorne 8’
  • Cornet V
• Echo (25 notes)
  • Cornet V
• Pédale(en tirasse)

L’orgue fait partie de ce que l’on appelle « l’orgue français » : époque de COUPERIN, PACHELBEL, MARCHAND… milieu du 17ème /18ème siècle.

Après maintes restaurations et un très long silence, l’orgue retrouve sa voix en 1930 avec le facteur d’orgues, Eugène ROCHESSON. Le buffet est classé monument historique en 1906, et l’instrument en 1979.

La transmission d’origine est mécanique, la console est en fenêtre, 2 claviers et un pédalier.

Composition en 1930, avant restauration :

• Grand orgue (54 notes)
  • Montre 8’
  • Bourdon 8’
  • Prestant 4’
  • Nasard 2 2/3’
  • Doublette 2’
  • Tierce 1 3/5’
  • Cromorne 8’
• Récit expressif (54 notes)
  • Flûte à cheminée 8’
  • Viole de gambe 8’
  • Voix céleste 8’
  • Trompette 8’
  • Basson-Hautbois 8’
  • Cornet V
  • Fourniture II
• Pédale (30 notes)
  • Soubasse 16’
  • Basse 8’

On trouve encore dans l’orgue les éléments de Boisselin suivants :

• Le sommier de grand orgue de 48 notes
• L’abrégé du grand orgue
• Les jeux : doublette 2’, fourniture II, cornet V, ainsi que quelques tuyaux de l’ancienne flûte de 4’ et de la Basse de pédale.

Console

Jeux

Charles BOISSELIN, facteur d’orgue,

Est né vers 1662 à ROGNES (Bouches du Rhône).

Il s’installe en Avignon pour exercer le métier de menuisier sculpteur.

En 1689, il réalise la boiserie de la pharmacie du collège des Jésuites d’Avignon. Deux ans plus tard, les Chartreux de Villeneuve lès Avignon lui commande des stalles.

En 1701, il s’associe avec le facteur d’orgue : Pierre GALRAN. Tous deux réalisent en 1702/1703, l’orgue de Caromb, puis en 1704/1705, l’orgue de l’abbatiale de Saint Gilles, celui de la cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la cathédrale d’Apt. En 1710, Charles Boisselin se sépare de Pierre Galran.

Charles Boisselin participe à la restauration des orgues de sainte Marthe de Tarascon (buffet) et de Malaucène en 1712. Toujours la même année, il réalise les retables des Bénédictines de Notre Dame d’Avignon.

Ensuite, en 1733, il construit l’orgue d’Alès et en 1742 celui de Beaucaire (aujourd’hui disparu).

Les funérailles de Charles Boisselin ont lieu le 24 février 1746, en l’église Saint Genest de la cité des Papes.

Signature de Charles Boisselin sur quittance du 28 septembre 1706.